Nil des Chances est une chienne puissante, grande, et malgré le fait que ses muscles ne soient pas visibles, elle en a. Elle à le poil ras, blanc tacheté de brun foncé, et non de noir ! Elle à de beaux yeux noirs. Elle à les pattes fines, parfois on à l'impression qu'elles peuvent se briser au moindre impact. Sa mâchoire est puissante et ses crocs aiguisés. Sa démarche est élégante et elle est presque gracile. Comme elle habitait à la montagne, ses coussinets sont plus habitués aux marches dans la neige ou les endroits caillouteux. Nil des Chances ne prend jamais rien à la légère. Elle est toujours sérieuse, et est aussi un peu maniaque. Mais attention, elle à son humour ! Mais elle aime que tout soit rentré dans l'ordre, fini et bien fait, avant de se permettre une ''pause''. Elle ne dort toujours que d'un oeil, toujours à l'affût. Elle est sûrement celle des trois cobayes qui déteste le plus les humains. Depuis que l'avion s'est écrasé, elle ne pense qu'à cela; ce qu'elle fera lorsqu'elle se retrouvera en face d'un humain. Cela la taraude, mais elle le place toujours dans un coin de son esprit. C'est toujours ce qu'elle fait avec les ''émotions inutiles'', comme elle dit.

Nil des Chances est née dans une grande maison, sa mère avait déjà des maîtres, elle put donc bénéficier de tout l'amour que pouvait donner une famille. Elle avait trois frères et soeurs, qui se nommaient Jack, Artémis et Sara. Elle était la plus petite, la plus frêle. Puis un jour, il arriva ce qu'il devait arriver. Les maîtres de la mère des trois chiots décidèrent de les faire adopter. Ils choisirent soigneusement les familles, afin d'être sûrs que leurs petits protégés seraient bien traités. Nil fut adoptée par une famille merveilleuse, qui avait deux enfants. Ils vivaient en montagne, dans un tout petit village. Il n'y avait pas de clôtures autour de la maison, un espace énorme pour jouer, elle pouvait aller où elle voulait ! En plus les enfants la chouchoutait comme une reine. Elle grandi alors, et savourait les nuits passées, roulée en boule sur un tapis moelleux près de la cheminée. Ou bien sur le lit d'un des enfants, la tête posée sur leurs jambes. Oui, c'était une famille en or. Mais un jour, alors que Nil se baladait dans les alentours de la maison, elle décela la trace d'un lapin. Même si elle ne chassait jamais et de la bonne nourriture l'attendait chez elle, elle suivit la trace de l'animal, pour s'amuser. Elle avançait, le nez au sol. Cela faisait longtemps qu'elle marchait, très longtemps. Pourtant, ce maudit lapin ne pouvait pas être bien loin ! Ce ne fut que lorsque la nuit commença à tomber qu'elle se rendit compte qu'elle c'était beaucoup, beaucoup trop éloignée de chez elle. C'est alors qu'une goutte s'écrasa sur son museau, se divisa en deux et s'écoula pour finir par s'écraser sur le sol déjà humide. D'abord enchantée car à force de marcher, Nil était fatiguée, et avait chaud, et un petit rafraîchissement , elle n'était pas contre, Puis elle compris que, de un, elle ne savait plus où elle était, car elle n'était jamais venu ici, et de deux la pluie effacerait la seule trace qui pouvait la ramener chez elle. Elle tenta tout de même de la suivre, sans grand espoir, avant que la pluie ne recouvre tout. Perdue et désorientée, sa fatigue se faisait de plus en plus ressentir. Pourtant, elle ne voulait pas abandonner. Elle continua alors dans cette direction pendant un temps interminable, glissa et s'enfonçant dans la boue. Frigorifiée, ses pattes ne la portant plus, elle boitilla jusqu'à un arbe sous lequel elle s'allongea. Elle s'endormit tout de suite.
Elle se réveilla le lendemain, le soleil devait déjà être haut dans le ciel, et ses rayons perçaient l'épais feuillage des arbres. Elle se releva, elle tremblait de tous ses membres. Elle était sûrement tombée malade. Pourtant, elle ne voulait qu'une chose; rentrer chez elle. Mais Nil des Chances ne savait plus de quel côté aller. Elle pris un chemin au hasard, elle marcha longuement, très longuement. Elle ne le reconnaissait pas, mais peut être avait-elle tout de même une chance ? Malheureusement, elle arriva après quelques heures de marche à une route. Inconnue de la jeune dalmatienne, celle-ci, désespérée, s'allongea dans l'herbe, et de fatigue s'endormit. Elle se réveilla alors qu'une voix douce lui parlait, tout en la caressant. Elle ouvrit les yeux, les cligna, et leva la tête, dans l'espoir de reconnaître cet humain. Malheureusement non. Mais elle n'avait plus de force et se laissa donc faire lorsqu'il la pris dans ses bras et la posa dans sa voiture.
- Aller, ma belle. Je vais t'emmener chez le vétérinaire, tu va aller mieux, tu vas voir.
Cette voix grave et douce la rassurait. La voiture démarra, puis après un instant qui parut interminable à la jeune chienne, s'arrêta. La porte du coffre s'ouvrit à nouveaux et l'homme la prit dans ses bras, puis l'emmena dans le bâtiment. Le vétérinaire s'occupa bien d'elle, il lui administra quelque chose qui la fit se sentir un peu mieux immédiatement. Puis le vétérinaire partit voir l'homme qui l'avait sauvée, et ils discutèrent longuement. Fatiguée, la chienne s'endormit. Lorsqu'elle se réveilla, l'homme n'était plus là, mais deux femmes se trouvaient à ses côtés. Elles l'emmenèrent au refuge pour animaux le plus proche. Jamais la jeune chienne ne retrouva sa famille, car conte toute attente, elle était descendue du mauvais côté de la montagne, et avait marché longuement en forêt, dans la vallée. Elle rencontra au refuge Nomade, qui devint son meilleur ami. Comme lui, elle enchaîna plusieurs familles avant que l'homme travaillant pour le laboratoire ne vienne la chercher.

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